mardi 26 août 2014

Le road trip du lundi ;-)

Le lundi au soleil, c'est quelque chose que l'on a eu ...à moitié.

Tu as remarqué ? il semble que l'automne ait envoyé des éclaireurs. Une légère pluie s'est invité comme pour contrecarrer les plans de tout bon vacancier.

Malgré cela, trois motards du lundi ont pris la poudre d'escampette en direction d'un des massifs montagneux les plus proches du coin. J'ai nommé : la Chartreuse. 
Pour toi qui lis ces lignes depuis une contrée lointaine, il faut savoir que la Chartreuse est un des fleurons de la région Rhône Alpes, un massif situé entre Isère et Savoie, Grenoble au sud et Chambéry au nord, délimité à l'est par le massif des Bauges et par celui du Vercors au sud-ouest.

Monsieur Z, circonflexe.

C'est un formidable terrain de jeu pour skieurs, randonneurs, base-jumpers, parapentistes, vététistes, motards et des tas de sports auxquels tu ne penses même pas.
De notre côté, en bon gars bien terre à terre, Ben sur son 1200 GSA, Monsieur Z sur Z1000SX et moi à dos de Mamy ZRX avons choisi d'arpenter la montagne d'une manière tout à fait conventionnelle.
A ceci près que nous avons déployé toute notre fibre sensorielle afin de capter au mieux tous les éléments du décor : petite bruine matinale, ciel plombé puis ciel bleu, paysages à couper le souffle, à pics vertigineux. 

 
Le Mont Granier


Des routes improbables pas toujours en bon état garantissent un mélange savoureux de bout du monde mêlé d'aventure ... tout en proposant d'approfondir à chaque instant ton niveau de pilotage. Comme toujours nos amis de la Direction Des Routes (ex-DDE) ont savamment limité les investissements dédiés à l'entretien de la chaussée en la saupoudrant généreusement de gravillons. 
Heureusement, ce n'est pas le cas partout. Juste sur certaines portions les plus sinueuses... ouf !
Blague à part, le réseau est globalement en bon état. On discerne cependant facilement les zones les plus touchées par le gel/dégel à cause de crevasses parfois profondes qui balafrent le bitume.
Sur une moto bien réglée, aucun problème ! les amateurs de sportives seront à la peine, les pilotes de roadsters prendront du plaisir et les supermotards et autres trails seront à la fête !

Ben, train de sénateur.

Quel plaisir de surfer sur la montagne !
Je ne parle pas de performances là, point de vitesse ou de frime la dedans. Tu n'y es pas !
L'intérêt premier d'une telle balade est d'exploiter ce pourquoi est fait l'engin que tu as entre les jambes. Pas celui là ! l'autre, celui sur lequel tu roules.
La moto est l'outil idéal pour découvrir le décor dont je te parle. Un moyen de transport agile et léger qui te permet d'explorer les moindres morceaux de route, le moindre recoin du paysage.
Escalader un col, puis deux, puis trois, descendre l'autre versant, soigner la trajectoire puis ralentir et enfin s'arrêter pour profiter du panorama, peut-être là ou les véhicules à quatre roues ne peuvent pas faire de même. Profiter de la liberté de se perdre un peu sur des chemins, choisir de les suivre. Sans arrières pensées, la faible vitesse imposée par le relief et la chaussée garantit une autonomie inédite pour la plupart des motos. 

GPS en papier, bonne humeur et un peu d'essence = on ne peut pas se perdre, c'est prouvé.


Nous avons donc fait le tour du massif de la Chartreuse, y pénétrant à l'ouest par Les Echelles et les gorges du Guiers Vif, puis le Col du Granier via Saint Pierre d'Entremont. Viré à l'est, coupé à droite avant Chapareillans pour suivre la D282. Celle-ci nous a mené à flanc de montagne (entre 900 et 1100m) jusqu'à Saint Hilaire du Touvet (célèbre pour la Coupe Icare qui réunit chaque année les fans de parapente) Nous avons alors filé à l'ouest pour monter le Col du Coq et ses 1700m, puis descendu vers Saint Hugues de Charteuse à travers une forêt extraordinaire, mi-Brocéliande mi-Lothlorien. Superbe ! 

Saint Pierre de Chartreuse nous a regardé passer, puis de nouveau monter le Col du Granier pour cette fois rallier Chambéry et sortir du massif de la Chartreuse par le nord.
Une fois là, après un clin d'oeil aux quatre sans cul, nous avons poursuivi vers la chaine de l’Épine, considérée comme la pointe la plus au sud du Jura. Le col éponyme offre un panorama majestueux sur l'agglomération Chambérienne et son environnement. En face, les Bauges, à gauche le lac du Bourget et les prémices de la cité d'Aix Les Bains. Au fond on devine Annecy cependant qu'à droite se profilent les vallées empruntées tout au long de la journée. Génial !  pour un peu on resterai bien là, posé, peut-être pour une petite sieste dans ce lieu aux antipodes de nos vies citadines.

Le point de vue dont je te parle. (les amateurs de photo remarqueront que je n'ai pas soigné le premier plan, ok, ok !)


Mais il faut bien rentrer.
Nous avons franchi le col pour ensuite tendre nos trajectoires dans la campagne Dauphinoise, avec un je ne sais quoi qui évoque la dernière bulle d'un vieux Lucky Luke.
Le mois d'août nous a enfin rattrapé, et c'est un soleil revigorant qui nous accompagne vers nos pénates.
La capitale des Gaules se dessine finalement, au terme de près de 340 km parcourus le nez au vent, fièrement campés sur nos chevaux de fer. 
Nos enregistreurs personnels ont emmagasiné suffisamment de données pour distiller un peu de bien être dès que nous en aurons besoin...
Il y aura bien quelques séquelles à attendre demain au réveil, des articulations pourraient bien gripper un peu... mais baste ! quelle bonne journée !

Quelques photos ? pourquoi pas !


"pinaise ! pourquoi je fais pas ça plus souvent ?!"




"quand-est-ce qu'on mange ?"






































Ben :"Oh ! des framboises !" Flo : "non, des mûres" Ben : "pff, c'est pareil !"






Monsieur Z, concentré.

2 commentaires:

  1. Nous sommes bien en phase question style de balades qui mixent la conduite coulée contemplative comme l'arsouille quand on la sent bien... je suis aussi un grand fan de la dernière version du GPS papier indéchirable, ce qui me donne l'occasion de me perdre régulièrement et de faire quelques découvertes au passage...

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    1. Complètement d'accord ! je viens de me relire, et je confirme ce que je pensais : on ne se balade jamais assez. Et vive les GPS en papier !

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