lundi 14 avril 2014

Bike test : Jackpot !!

Attention, voilà du lourd.

Tu aimes le rock, les concerts, rouler cheveux au vent, les échappement libres, la puissance brute d'un gros vétouine ricain ? 
Alors ceci est pour toi !
Oui, mais ne te méprends pas. Si mes mots te font penser à une référence en particulier, faite de franges, d'ailes déployées et de grands espaces, il faut ouvrir tes chakras de biker et ne pas hésiter à te tourner vers l'ouest des Etats Unis.
Pas n'importe lequel, l'ouest des grands lacs, au delà des frontières de l'état de l'Illinois pour te retrouver, te ressourcer dirais-je, en Iowa.
Car c'est là, à Spirit Lake, que le groupe Polaris a implanté l'usine Victory.
Fort de sa puissance économique et financière, bâtie sur plus de 40 ans de production et d'innovations en matière de moyens de transports alternatifs tels que motoneiges et engins utilitaires, le groupe Polaris donne naissance à la marque de motos Victory en 1998.
Et il fallait être sûr de son coup pour avoir l'idée de créer ça à quelques encablures à peine du plus gros concurrent qui soit ! 
Depuis, le succès est au rendez-vous et importé chez nous depuis 2010.
Tu ne vas pas t'en plaindre, puisque je te livre sur un plateau mes impression à bord d'un modèle emblématique de la gamme Victory : la "Vegas Jackpot"





Apparue en 2010, la "Jackpot" est la finition la plus clinquante de la série "Vegas", customs bruts, simples et sans fioritures de la marque.
Coloris flashy, chrome à profusion, tout est fait pour ne pas passer inaperçu !
Tout le monde se retourne sur son passage. Je sais, j'ai vérifié.




La position de conduite avec les pieds en avant n'est pas un problèmes pour les grands, ni pour les petits. Les commandes tombent pile sous les pieds et les mains, sans contorsions nécessaires.
La selle est confortable et vient soulager un amortissement un peu sec et dur sur les gros chocs. 
Mais on est loin d'un cadre rigide. En fait, on s'en fiche. Les bras écartés sur le guidon,  le vent dans la quiche on passe son temps à se marrer. Où alors à faire la gueule, façon bad boy. Mais ça ne trompe personne ! comment veux tu ne pas finir par frimer carrément au guidon de cet engin? 
Il te faudra, c'est sûr, un peu de bouteille pour emmener cet équipage avec assurance. 
Campée sur un pneu arrière de 250/40-18 et une roue avant en 90/90-21, il n'y a pas moyen de tourner de manière conventionnelle. C'est très lourd, offre un curieux ressenti, mais ne parvient pas pour autant à te rebuter. 
Au contraire !  avec humilité il faut appréhender chaque courbe, accepter la garde au sol inexistante, le repose pied gauche frotte au sol facilement, et à droite ce sont carrément les échappements qui te rappellent à l'ordre...en frottant généreusement eux aussi.
Le "croisement" des dimensions de roues sur l'angle (surtout la largeur des pneus) ne confère pas un grand sentiment de tenue de route ... seul le poids de l'ensemble finit par te rassurer.
Mais -me diras-tu- quel intérêt ?
Oui -te répondrai-je- quel intérêt ? et bien ami cher, le même qui fait que du jour au lendemain tu n'es plus parvenu à te séparer de ton smartphone : tellement inutile au premier abord qu'il en est devenu indispensable. 
Moi, j'ai rangé direct la Vegas Jackpot dans mon garage virtuel "de quand j'aurai gagné au loto". Paf. Aussi simple que ça. 
Non pas qu'elle soit parmi les plus chères du segment -autour de 17000 euros- mais je ne peux pas conserver les machines que j'essaie ...





Contact sur le côté gauche du moteur, entre les cylindres. L'injection s'initialise et, du pouce, tu lances le "Freedom V-Twin", qui cube 1731 cm3 et développe environ 90 chevaux. Quatre soupapes par cylindres avec arbres à cames en tête crachent alors un souffle d'enfer à travers la paire de drag pipes qui équipent ma belle du jour. Le gros filtre a air et une bonne mise au point de l'injection permettent des envolées lyriques pas du tout atténuées par les courtes tubulures d'échappements. La vache ! je suis sûr de prendre une prune !

Mais là vois-tu, d'un coup, je m'en tape. Je gaze. Le bruit, assourdissant, est immédiatement suivi des gargouillis d'admission d'air et des retours d'allumage sur les rétrogradages ... jouissif !

Bande son (si toutefois tu avais un trou) tous les standards du rock, des années 60 à nos jours. Du costaud, du très lourd. Chair de poule, cuir et frime assurée.
Première, décollage sur le filet de gaz... Brâââât!  énorme ! jusqu'en 5 la poussée est continue, soutenue mais pas effrayante, juste ultra plaisante. La 6  est une overdrive (la surmultipliée de ton papy) et permet d'évoluer sur une plage très large, de 60kmh jusqu'à... 180 parait-il. 
Pour ma part, mon casque jet a tenté de se faire la malle bien avant ! 
Au delà de ça, il est  très agréable de pas avoir à tricoter du sélecteur pour cruiser le nez au vent... comme pour doubler. 
Pour stopper les près de 300 kilos de la bête, un simple disque de 300mm à l'avant comme à l'arrière suffisent pour contenir l'ensemble sereinement. Le frein moteur remplissant déjà une grosse partie du travail.



Un vraie moto plaisir, une machine à te filer la banane quoi !
Extrêmement valorisante, la Victory Vegas Jackpot offre une finition léchée, du feu arrière à leds en passant par les énormes jantes chromées, la fourche alternant une base aplatie s'arrondissant vers le haut, une selle aux courbes intégrées à la ligne générale, la tableau de bord aussi complet que dépouillé ... bref !  l'ensemble fait très classieux et supportera sans soucis un examen poussé par tous les bikers... que ce soit les spécialistes en terrasses de café comme les puristes.
Et puisque tu es en terrasse (lieu ou cette moto passera assurément beaucoup de temps) tu peux constater qu'il est possible d'emballer d'emmener un(e) passager(ère) au pied levé. Je n'ai pas testé, mais il semble qu'une taille 34 pour 45kg soit un maximum pour profiter pleinement du... pouf situé derrière ta selle. Mais tout est possible, le monde t'appartient au guidon de la Jackpot, tu pourras peut-être tirer le gros lot !


Dans le petit écran s'affiche un indicateur de rapport engagé, le compte tours, etc...


Le moyeu de la roue avant ... superbe !

La Vegas Jackpot ne laisse pas indifférent : on aime, ou pas. Mais impossible de ne pas en parler. Les amateurs comme les détracteurs se retrouvent avec surprise en train de la détailler où qu'elle soit stationnée... Ce qui est presque un comble pour ce type de machine, dans le sens ou finalement un certain but est atteint : on ne la confond finalement pas avec une autre machine et, du même coup, une autre marque.
Pour ma part, je me voyais bien partir dans le soleil couchant, au son des explosions simultanées des deux grosses gamelles, sur une highway en bord de mer...
Mais c'était le matin à Lyon, et pour passagère j'ai embarqué une guêpe dans mon casque !
Je te passe les détails.

Il faut finalement retenir de la Victory Vegas Jackpot que malgré un poids et une prise en main peu évidente elle est une moto qui te flattera en permanence par son allure et sa finition. Son moteur aux sensations brutes est une véritable distillerie de plaisirs dédié au monde du custom et des grands espaces... tant que ceux-ci sont une ligne droite !

Elle te plaît ? 
Tu veux la voir, l'essayer ? 
Va, va de ce pas chez Victory Lyon > 24 rue des Aulnes 69760 Limonest , 04 37 46 18 02
ou là > le facebook de la concession 

Merci à David pour m'avoir permis de te faire profiter de ce petit tour de frime  ;-)  ah! quel panard !!!

D'autre photos ?  bien entendu ! 




La pin-up qui va bien


Chez Monsieur Paul ... une histoire de goût !

Le Golden Gate ? non, le pont de l'Ile Barbe  ;-)

106 pouces au cube, soit 1731 centimètres au cube

... c'est le vétouine "Liberté"

les drag-pipes, échappements courts qui proposent un ramage à la hauteur du plumage ...



La selle, pilote et passager



On peut rester longtemps sur la béquille ... détailler la Jackpot est un plaisir !

2 commentaires: