samedi 13 juillet 2013

J'en veux une !

Ma pomme et la Ducati 888 Superbike 1993

C'est toujours pareil.

Dès que je pose mon fessier sur une brêle que je ne connais pas, en général je l'apprécie d'emblée, pour ce qu'elle est: une moto, avec tout ce que cela véhicule comme sentiments. 

Je sais. C'est facile.         
Mais là ! comment dire ...

Quand Christophe m'a proposé d'essayer sa Ducat' 888  ( première main, pas une rayure, caractère entier, strapontin racing... vu? )  je me suis dit: "oulà ! " et juste après: "ok ! comment ça marche ?"
Réponse de l'intéressé : aucune. 
Sourire en coin mais moue vaguement inquiète, il m'a regardé m'élancer.

Ayant peu de points de comparaison à t'offrir, car en général je n'arrive pas à caser mon mètre quatre vingt douze sur ce type de moto, je peux te dire néanmoins que là j'ai découvert quelque chose !

Le bruit d'abord, profond, rauque, puis rageur et assourdissant lorsque le régime et la vitesse augmentent.
Juste ce qu'il faut de vibrations, sans excès, pour sentir que tu es sur un instrument dédié à la performance.
La finesse de l'ensemble, qui permet de faire corps avec la moto, même avec mes grandes cannes...
Une allonge ! ce bloc à le pouvoir de te révéler ton côté le plus obscur ... si ! celui où tu es moulé dans une combinaison de cuir et où tu cravaches ... pour rattraper le chronomètre !
La ligne enfin, l'esthétique intemporelle désormais classique et qui marque indéniablement, avec l'ombre de la 851 que l'on sent planer au dessus ...  
Et puis c'est marqué "Superbike" en gros dessus, et à l'époque ce n'était pas du tout usurpé (tu te souviens des Raymond Roche, Doug Polen et Carl Fogarty ? de la 851 à 888, la série SP ... Corsa, monoposto... à l'époque il faut parler Italien pour être au top sur la "strada" )

J'ai donc parcouru quelques kilomètres en poussant des cris primaires et animaux, des "âââh! " des "héhé...! ou des "rhôôô!" à chaque envolées du compte tours, chaque rétrogradages ...

Dieu que c'est raide ! ça transpire la compète, ça pousse, ça arrache ... et t'as pas envie que ça s'arrête !

Oui mais voilà, il faut la rendre ...

Je suis donc resté béa, un peu comme frappé par le rictus du Joker, et sur ma faim car ce fut bien entendu trop court.  Je vais encore pousser des cris pendant mon sommeil, ça va pas faire un pli .

Mais quel pied !

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